M. Julien DEBIDOUR LAZZARINI
Résumé
Les opérations de guerre cognitive exploitent les technologies de l’information, les données massives et les sciences cognitives et comportementales pour cibler les processus mentaux et les perceptions des individus et des sociétés. En s’affranchissant des champs de bataille traditionnels, cette stratégie vise à altérer les pensées et à inhiber les prises de décision. Elle manipule les perceptions, induit des biais cognitifs et influence les comportements sociaux.
L’usage coordonné de tactiques dans les champs immatériels (cyberespace, champs cognitifs et électromagnétiques) et d’attaques informationnelles rend possible aux acteurs offensifs d’obtenir une influence certaine sur les opinions publiques, par le biais d’opérations irrégulières.
Par l’accroissement du flux d’information, des narratifs, des outils technologiques dotés « d’intelligence artificielle » ou des armes non-cinétiques, la conflictualité s’éprouve aujourd’hui au sein de « zones grises ». Ces affrontements hybrides redéfinissent les enjeux de sécurité nationale et imposent des défis inédits aux démocraties. Il devient ainsi essentiel d'adopter des stratégies anti-fragiles et de résilience cognitive face aux guerres asymétriques.
Mots clés :
Guerre cognitive, Contrôle réflexif, Influence psychologique, Champs cognitifs, Supériorité cognitive et informationnelle, Altération des pensées et perceptions, Guerre asymétrique, Guerre irrégulière
PANTHÉON-SORBONNE SÉCURITÉ-DÉFENSE
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
12 Place du Panthéon
75005 Paris
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